samedi 31 mai 2014

Planning des conférences / rencontres / dédicaces à Lyon - Juin 2014.

Voici, classé par librairies et par dates, le programme lyonnais du mois de juin 2014.
Si vous avez connaissance d'un évènement à ajouter, n'hésitez pas à me le signaler.

Un petit clic sur le nom d'une librairie vous transportera directement sur son site officiel.


Au bonheur des Ogres :
  • A venir...

Decitre Bellecour :
  • Geronimo Stilton - Dédicace - Samedi 7 juin à 15h
  • Valérie Perthuis-Portheret - Rencontre / Dédicace - Jeudi 12 juin à 17h30
  • Claire De Procé-Blanchard et Alexandra Brijatoff - Dédicace BD - Samedi 14 juin à 15h
  • Laurent Gerra - Rencontre / Dédicace - Samedi 21 juin à 17h

Decitre Confluence :
  • Patrick Poncet - Rencontre / Dédicace - Samedi 7 juin à 15h
  • Henri Pena-Ruiz - Rencontre / Dédicace - Jeudi 12 juin à 17h30
  • Nicolas Bannister - Dédicace BD - Vendredi 13 juin à 17h
  • Jean d'Ormesson - Rencontre / Dédicace - Samedi 14 juin à 15h30

Decitre Part-Dieu :
  • Anne Roumanoff - Dédicace - Vendredi 6 juin à 17h30
  • Julie Olagnol - Dédicace - Samedi 7 juin à 15h
  • Gwénaëlle Decloix - Dédicace - Samedi 14 juin à 15h
  • André Blanc - Dédicace - Samedi 21 juin à 15h

FNAC Bellecour : 
  • Florent Maudoux - Dédicace BD - Samedi 7 juin 2014 de 14h à 16h

La voie aux chapitres :
  • Jacques Weber et Dominique Simon - Dédicace - Lundi 02 juin de 16h30 à 18h
  • Dominique Fernandez - Rencontre - Vendredi 6 juin
  • Joël Bastard - Rencontre / Lecture - Mardi 24 juin

Le bal des ardents :
  • Henri Maldiney - Rencontre - Jeudi 5 juin 2014 à 19h
  • Collectif «Mauvaise Troupe » - Rencontre - Jeudi 12 juin 2014 à 19h
  • Guillaume Carron - Rencontre - Jeudi 19 juin 2014 à 19h
 
  • Sophie Aslanidès et Nathalie Bru - Rencontre pique-nique - Samedi 14 juin de 12h30 à 15h30
  • Léo Henry - Rencontre - Samedi 28 juin de 18h30 à 20h
 
  • Caroline Sers - Rencontre - Mardi 3 juin à 19h

  • Dominique Missika et Pierre-Jérôme Biscarat - Conversation - Mardi 10 juin à 19h
  • Erwan Bouet - Conversation et dégustation - Samedi 14 juin à 11h
  • Sébastien Berlendis - Conversation - Jeudi 19 juin à 19h
  • Andreï Kourkov - Conversation et réflexion - Mercredi 25 juin à 19h

Rive Gauche :
  • Nicolas Gelas - Soirée Romain Gary - Jeudi 5 juin à 19h

Trollunes :
  • Li-Cam - Dédicace - Samedi 7 juin de 14h à 18h

Un petit noir :
  • A venir...

Vivement dimanche :
  • Jaqueline Duhême - Dédicace - Samedi 21 juin de 15h à 17h



 

vendredi 30 mai 2014

13ème prix du roman Fnac (rentrée littéraire 2014)

Il y a quelques semaines, j'ai eu la joie de découvrir que j'étais sélectionnée pour faire partie du jury de la rentrée littéraire 2014, qui déterminera le 13ème Prix du roman Fnac.
 



A ce titre, j'ai reçu ce matin (nous sommes le 30 mai) 5 romans à lire en avant première, ainsi que des fiches de lecture à compléter et renvoyer à la Fnac avant le 5 juillet 2014.






Parmi ces 5 livres, il y a deux romans définitifs, deux "épreuves non corrigées" et un roman assez mystérieux, sans indications ni quatrième de couverture, il y a juste le nom de l'auteur et le titre... Moi qui aime bien savoir ce que je lis, je vais être servie ! Quatre romans sont français, le cinquième est traduit de l'anglais. Au total, ce sont 1442 pages qui devront être lues et commentées en 1 mois à peine, j'espère pouvoir relever le défi...
 
Je ne vous en dirais pas plus pour l'instant, les livres devant rester "secrets", mais je vous propose de mettre cette petite chronique à jour régulièrement, et ce jusqu'à ce que le prix soit décerné.
 



1er juillet : Ca y est, j'ai enfin terminé de lire les 5 romans ; j'ai bien cru que je n'arriverai pas à terminer dans les temps à cause d'un pavé interminable (bien qu'intéressant) et d'un petit volume extrêmement laborieux à lire. Mes fiches sont complétées, je n'ai plus qu'à poster la lettre !
Je mettrais d'ici quelques jours le détail des romans que j'ai lu... Parmi eux j'ai eu un grand coup de cœur, je suis heureuse d'avoir eu l'occasion de le lire car je ne pense pas que je l'aurai acheté en le voyant en librairie.
 
 


En attendant d'avoir des nouvelles des organisateurs, voici un aperçu des livres tels que je les ai reçus :



Fiche technique : 
Auteur : Isabelle Desesquelles
Titre : Les hommes meurent les femmes vieillissent
Editeur / Collection : Belfond / Domaine français
Nombre de pages : 224
Date de parution : 14 août 2014
 
Quatrième de couverture :
Elles sont mères, sœurs, cousines ou nièces, petites et arrière-petites-filles. Dix femmes d'une même famille se croisent, se toisent, s'aiment et se racontent à l'Eden, l'institut de beauté d'Alice. Elles y disent sans détour les heures qui ont marqué leur existence faite de désillusions, de joie et d'espoirs. L'amour et le sexe y sont en première ligne, ainsi que cet étrange compagnon, notre corps. Face à la complexité du lien entre les êtres, ces dix-là ont trouvé leur modus vivendi. Toutes, sauf Eve, l'absente, sans laquelle les dix ont appris à vivre.
Tour à tour troublants, provoquants, mélancoliques et fantasques, les hommes meurent, les femmes vieillissent.


Note et critique : ICI


 

Fiche technique :
Auteur : François Roux
Titre : Le bonheur national brut
Editeur / Collection : Albin Michel / Littérature française
Nombre de pages : 689
Date de parution : 20 août 2014
 
Résumé éditeur :
Le 10 mai 1981, la France bascule à gauche.
Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-huit ans à peine, tous les espoirs sont permis.
Trente et un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ?
Le bonheur national brut dresse, à travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, la fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies. Roman d’apprentissage, chronique générationnelle : François Roux réussit le pari de mêler l’intime à l’actualité d’une époque, dont il restitue le climat avec une sagacité et une justesse percutantes.



Fiche technique : 
Auteur : Fabienne Jacob
Titre : Mon âge
Editeur / Collection : Gallimard / Blanche 
Nombre de pages : 165
Date de parution : 28 août 2014
 
Résumé éditeur : (pris sur le site de Gallimard car le livre ne comportait aucune indication) 
« Quand on entre dans un rêve, un cinéma, un hypermarché, une forêt ou un autre corps, on n'a plus d'âge. » 
Au commencement, il y a une femme qui se démaquille devant son miroir. Quel âge a-t-elle ? Tous les âges et aucun. L'âge de ses expériences. Celles qui font descendre au plus profond de soi, plonger dans la matière rugueuse d'une écorce d'arbre auquel on s'enroule, dans le noir bruissant d'une penderie de maîtresse d'école ou dans une piscine de maison de repos. Que ce soit au fond des cinémas tendus de rouge ou au fond des lits tièdes, le temps n'est pas ce que l'on croit. C'est un tournoiement qui rend toute séduction et tout jugement caducs. Jusqu'à la seule question qui vaille vraiment : celle du temps intérieur. Le seul qui ne passe pas.
Fabienne Jacob renoue ici avec l'écriture du corps et des sensations.


Note et critique : ICI

 

Fiche technique :
Auteur : Catherine Mavrikakis
Titre : La ballade d'Ali Baba
Editeur : Sabine Wespieser éditeur 
Nombre de pages : 200
Date de parution : 28 août 2014
 
Résumé : 
Dédiée « aux quarante voleurs », La Ballade d’Ali Baba est un hommage ébouriffant au père disparu. De Key West, où il conduit ses filles dans sa Buick Wildcat turquoise afin de saluer la naissance de l’année 1969, à Kalamazoo, où il les dépose pour une semaine et où il ne viendra jamais les récupérer, en passant par Las Vegas où il prétend utiliser son aînée de dix ans, Érina, comme porte-bonheur près des tables de jeu, Vassili Papadopoulos donne le change et veut épater la galerie. De ce père fantasque et séducteur, qui très tôt usa la patience de sa femme, et qu’elle ne revit que sporadiquement après le divorce de ses parents, Érina, la narratrice du roman, n’a pas été dupe longtemps.
Le premier saisissement passé, c’est à peine si la spécialiste de Shakespeare qu’elle est devenue s’étonne de le retrouver, vieillard frêle et vêtu d’un léger pardessus, dans les rues de Montréal balayées par une tempête de neige, alors qu’il est mort neuf mois plus tôt… Sans avoir rien perdu de son aplomb, il lui explique doctement, lui qui a quitté l’école à quatorze ans, que son apparition lui permettra de comprendre enfin la phrase de Hamlet – « le temps est hors de ses gonds » –, à laquelle elle a consacré deux chapitres de sa thèse. Érina pressent qu’il ne va pas s’arrêter là.

Catherine Mavrikakis tutoie les fantômes et se joue de la chronologie dans cet éblouissant portrait d’un homme dont l’existence nous est donnée par éclats, comme à travers un kaléidoscope. À Rhodes qu’il quitta en 1939 avec sa famille, à Alger où, très jeune, il dut gagner sa vie, à New York où il vint en 1957 « faire l’Américain » : partout, il est terriblement présent, et terriblement attachant.




Fiche technique :
Auteur : Nell Leyshon
Titre : La couleur du lait
Editeur / Collection : Phébus / Littérature étrangère
Nombre de pages : 175
Date de parution : 28 août 2014
 
Quatrième de couverture : 
En cette année 1831, Mary, une jeune fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible, en bref, une banale vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu’on l’a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l’écriture… mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement l’apprentissage prodigué ne lui servira qu’à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.

 
 

25 juillet 2014. Parmi les 607 romans de la rentrée littéraire, les quelques 400 lecteurs adhérents et 400 lecteurs libraires ont sélectionné 32 romans français et étrangers. Le nom du lauréat sera dévoilé le 2 septembre. En attendant, voici la liste des romans sélectionnés :

   - Julia Deck, Le Triangle d'hiver, Minuit
   - James Salter, Et rien d'autre, L'Olivier
   - Emmanuel Carrère, Le Royaume, P.O.L.
   - Taiye Selasi, Le Ravissement des innocents, Gallimard
   - Marie-Hélène Lafon, Joseph, Buchet-Chastel
   - Jennifer Clément, Prières pour celles qui furent volées, Flammarion
   - Sophie Divry, La Condition pavillonnaire, Notab/Lia
   - Mohsin Hamid, Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante ?,  Grasset
   - Steve Tesich, Price, Toussaint
   - Gauz, Debout-Payé, Le Nouvel Attila
   - Valérie Zenatti, Jacob, Jacob, L'Olivier
   - Joyce Maynard, L'Homme de la montagne, Philippe Rey
   - Gaëlle Josse, Le Dernier Gardien d'Ellis Island, Notab/Lia
   - François Roux, Le Bonheur national brut, Albin Michel
   - Robert Alexis, L'homme qui s'aime, Le Tripode
   - Benjamin Wood, Le Complexe d'Eden Bellwether, Zulma
   - Jean-Marie Blas de Roblès, L'île du point Némo, Zulma
   - Nickolas Butler, Retour à Little Wing, Autrement
   - Wally Lamb, Nous sommes l'eau, Belfond
   - Frédérique Martin, Sauf quand on les aime, Belfond
   - Nathan Filer, Contre-Coup, Michel Lafon
   - Monika Held, Sur place, toute peur se dissipe, Flammarion
   - Anthony Marra, Une constellation de phénomènes vitaux, JC Lattès
   - Juan Gabriel Vasquez, Les Réputations, Seuil
   - Sophie Brocas, Le Cercle des femmes, Julliard
   - Sylvain Prudhomme, Les Grands, Gallimard
   - Charles Frazier, À l'orée de la nuit, Grasset
   - Tim Gautreaux, Nos disparus, Seuil
   - Martin Chauffier, La femme qui dit non, Grasset
   - Ernst Haffner, Entre frères de sang, Presse de la cité
   - Éric Reinhardt, L'Amour et les Forêts, Gallimard
   - David Foenkinos, Charlotte, Gallimard
 
  
 
 
22 août 2014. Les 3 romans finalistes ont été désignés par le jury. Il s'agit de :
 
   - Jean-Marie Blas de Roblès, L'île du point Némo, Zulma
   - Nickolas Butler, Retour à Little Wing, Autrement
   - Benjamin Wood, Le Complexe d'Eden Bellwether, Zulma
 
Rendez-vous le 2 septembre pour connaître le nom du grand gagnant.
 
  
 
 
Le prix du roman Fnac 2014 a été décerné à Benjamin Wood pour Le Complexe d'Eden Bellwether publié chez Zulma. Félicitations !! Voici un premier roman qui donne envie...
 
 
Fiche technique :
 
Auteur : Benjamin Wood
Titre : Le Complexe d'Eden Bellwether
Editeur : Zulma
Nombre de pages : 512
Date de parution : 28 août 2014
 
Quatrième de couverture :

Benjamin Wood signe un premier roman magistral sur les frontières entre génie et folie, la manipulation et ses jeux pervers – qui peuvent conduire aux plus extravagantes affabulations, à la démence ou au meurtre.
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…
Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
L’auteur du Complexe d’Eden Bellwether manifeste un don de conteur machiavélique qui suspend longtemps en nous tout jugement au bénéfice d’une intrigue à rebonds tenue de main de maître.
 

 


jeudi 29 mai 2014

Morphée, d'Aaron McSley

Fiche technique :
 
Auteur : Aaron McSley
Titre : Morphée
Editeur : BooxMaker (édition numérique)
Nombre de pages : 90 (pages epub)
Date de parution : 2013

 
Résumé :

Dans les années soixante, en pleine campagne, un adolescent se voit contraint de travailler aux champs pour un ami de ses parents. Poussé par une étrange voix intérieure, il découvre pourquoi les villageois évitent tant cette maison et médisent sur ces occupants. Ce sera pour lui le début d'une course contre la montre, où lumière et obscurité s'affrontent. Il découvrira dès lors l'ampleur de la lutte dans laquelle il s'est lancé malgré lui, une lutte pour la vérité où la réalité est ailleurs.
Envahi par les ténèbres, tout ce qu'il connait s'effondrera. Tout ce qu'il chérit périra. Cependant, il ne sera pas seul dans cette quête : d'étonnantes et effrayantes créatures viendront lui prêter main-forte.
 
 
Critique :
 
Morphée est le court roman d'un jeune auteur, Aaron McSley, tout juste 20 ans.
Ce roman estampillé "Terreur" se laisse lire avec plaisir ; le style de l'auteur est simple et fluide, il accroche le lecteur et le maintient en haleine jusqu'à la dernière page. L'intrigue peut sembler confuse, mais elle reflète bien l'état d'esprit d'Alexandre, l'adolescent pris bien malgré lui dans une lutte entre "Ténèbres" et "Lumière", à la recherche d'une "Vérité" qu'il ignore, aidé ou harcelé par de mystérieux personnages... La terreur est bien présente dans le récit, même si j'ai connu pire (ou mieux, selon comment on se positionne par rapport à ce genre de lecture), l'ambiance est à la fois angoissante, glauque et sanglante, bref il vaut mieux éviter de lire Morphée avant d'aller se coucher.
Une bonne histoire donc, un style agréable à lire, des frissons... je reste néanmoins sur ma faim à cause du final, un peu trop rapide et flou à mon goût. Ces fins qui me donnent l'impression de n'avoir pas tout compris me perturbent toujours un peu, surtout dans ce genre de livre où le fait de repenser sans cesse à l'histoire (pour trouver un explication plausible) me fait flipper longtemps après avoir lu la dernière ligne...
 
 
Notation :
 
7/10.




mercredi 28 mai 2014

Lyon BD Festival 2014.



Pour sa 9ème édition, le festival Lyon BD accueillera plus de 200 auteurs qui participeront aux différents volets de la programmation : dédicaces, masterclass, performances, conférences, spectacles et expositions ne sont qu'un aperçu de ce qui vous attend ! Que ce soit pour obtenir la dédicace d'un dessinateur célèbre ou pour découvrir tranquillement des œuvres moins connues, tout se déroule dans une ambiance bon enfant. N'hésitez pas à aller y faire un tour !
 
 
DATES ET HORAIRES :
 
Samedi 14 juin, de 10h00 à 20h00
Dimanche 15 juin, de 10h00 à 18h00
 
 
LIEUX PRINCIPAUX :
 
Palais du Commerce
Place de la Bourse
69002 Lyon

Hôtel de ville
1 place de la Comédie
69001 Lyon
 
 
TARIFS :
 
Pass journée : 5 €
Pass 2 jours : 8 €
Entrée gratuite pour les moins de 12 ans
 
 
AU PROGRAMME :
  • Dédicaces
  • Ateliers : Apprendre la BD
  • Rencontres / Conférences
  • Spectacles / Performances
  • Expositions
 
AUTEURS INVITES (par lieu de présence) :

 

 
Pour plus d'informations, voici le site officiel :



 

mardi 27 mai 2014

Georgia, de Julien Delmaire

Fiche technique :
 
Auteur : Julien Delmaire
Titre : Georgia
Editeur / Collection : Grasset / Littérature française
Nombre de pages : 248
Date de parution : Août 2013
 
 
Quatrième de couverture :
 
Georgia est une chanson.
Georgia est une jeune femme perdue.
Georgia est un roman d'amour : deux êtres à la dérive se rencontrent, se racontent, dans une parenthèse en clair-obscur, au cœur de la ville, ici et maintenant.
Venance écoute, Georgia parle, et de sa voix jaillissent des paysages. L'enfance résonne avec les derniers accords de Joy Division.
« La vie de Georgia commence à peine, que déjà les heures épuisent le sablier. Le bluesman reprend son souffle. La chanson passe de bouche en bouche. L'amour, l'amour nous déchirera à nouveau. »
 
 
Critique :
 
Georgia est un roman dans lequel j'ai eu du mal à rentrer. Beaucoup de mal. Je n'accrochais pas du tout avec le style de l'auteur, plein de métaphores, d'allégories et d'envolées poétiques. Mais je me suis accrochée ; j'ai changé de lecture, et puis je suis revenue, désirant donner au roman une seconde chance. Et là, il y a eu un déclic. J'ai dévoré Georgia dans la journée, me laissant porter par le texte de Julien Delmaire, par son rythme.
Concernant l'histoire, elle n'est pas très gaie ; d'ailleurs elle commence par la mort de Venance, le personnage principal. Sans-papiers africain vivant de petits boulots, dans la crainte de se faire contrôler et expulser, Venance voit son morne quotidien bouleversé par sa rencontre avec Georgia, jeune femme un peu paumée qui noie ses souvenirs dans l'alcool et la drogue. Il tombera amoureux d'une chimère et y perdra tout, tandis que Georgia sombrera dans la déchéance... L'intrigue du roman est simple, elle nous entraîne dans le monde des sans-papiers et des exclus de la société, mais mis à part Venance je n'ai trouvé aucun personnage sympathique ni attachant... je pense que le style très (trop ?) travaillé de l'auteur empêche de ressentir de l'empathie pour eux, il crée une distance entre le lecteur et les faits...

Voici deux courts extraits du roman pour vous faire une idée du style de Julien Delmaire :
Je ne veux plus refléter votre monde, mon front n'a plus besoin de sources, il se nourrit à la moelle des fureurs. Je n'accepte plus le lait de vos néons, la bonté de vos draps secs, la commisération de vos plateaux-repas. Mes orbites appartiennent aux aïeux, au pus des blessures immémoriales. Mes yeux ne seront plus des fanaux pour que vous accostiez à mes rivages vos cargos de justice. Votre justice ne passera plus par mes yeux. (page 26)
Fillette, elle courait sur les plages, avec comme seul allié le vent. Les cheveux coupés courts, les jambes tatouées d'hématomes joyeux, elle volait, puis retombait, ses pas s'imprimaient sur le sable. Elle courait pour rattraper l'horizon, au loin, derrière les dunes ; c'était le nadir qu'elle désirait, la connexion secrète qui faisait le ciel se tendre comme un cordage... Longues-sur-Mer... Le jour hémophile abandonnait ses premières ténèbres sur la mer... Le soleil flanchait, s'abandonnait à la vague... Pour un jeune alchimiste au verbe haut, cela eût pu sembler l'éternité, mais pour une gamine insolente, l'éternité n'était que chimère. La fillette revenait par les falaises, le chemin des trépassés, elle s'écorchait dans les futaies, les chardons sur la berge ; enfin, elle remontait vers la maison de son oncle, au bord d'une route qui ne serait jamais une route. A l'entrée de la maison, elle se débarbouillait avec son tee-shirt. Elle se voulait liquide, sa peau se confondait avec celle des anguilles, spumeuse et bleuâtre. Georgia se désolait que la mer ne l'eût pas enfantée, que les branchies carbonisées sur le sable de sa naissance ne repoussent jamais... (pages 114-115)


Ma note :

6,5/10.




lundi 26 mai 2014

Après la fin, de Barbara Abel

Fiche technique :
 
Auteur : Barbara Abel
Titre : Après la fin
Editeur : Fleuve Noir
Nombre de pages : 336
Date de parution : Novembre 2013
 

Résumé :
 
Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d'autres époux... Aujourd'hui leur couple bat de l'aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n'est pas une partie de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique...
Si Milo n'était pas leur fils adoptif.
Si Milo n'était pas le fils de leur ancien voisin David qui s'est suicidé dans sa propre maison.
Si Milo n'était pas le meilleur ami de Maxime, leur fils, décédé brutalement à l'âge de 7 ans.
Si Milo n'avait pas hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille recomposée.
Et si une nouvelle voisine n'était pas venue s'installer précisément dans leur ancienne maison, de l'autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans...
La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés. Barbara Abel n'en reste pas là. Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces trois personnages qui ont vécu l'horreur et qui ont inconsciemment choisi de s'imposer l'enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de drames ? Et juste à côté d'une autre maison qui, dès qu'ils en rouvriront la porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé ?
 
 
Critique :
 
Quand j'ai vu qu'il existait une suite à l'excellent Derrière la haine de Barbara Abel, ma seule réaction a été : pourquoi ? Je n'en voyais pas l'intérêt (sinon un intérêt purement commercial), l'histoire se suffisant à elle-même et la fin ne soulevant pas d'autre question qu'un "que vont-ils devenir ?" légèrement curieux... Grossière erreur !
Après la fin (qui du coup porte bien son titre) nous entraîne 8 ans après le dénouement glaçant de Derrière la haine. Nous retrouvons les principaux protagonistes du premier volume - enfin, ceux qui ont survécu - qui vivent tant bien que mal entre désespoir, remords et folie, chacun dans sa bulle, tentant de ne rien laisser paraître aux autres... jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle voisine, qui fera basculer bien malgré elle ce fragile équilibre.
Le style de Barbara Abel est vraiment très agréable à lire, les personnages sont fouillés, les chapitres sont courts et la tension psychologique augmente crescendo, autant de raisons qui font que le roman est difficile à lâcher une fois commencé. L'histoire peut sembler "banale", un simple conflit de voisinage comme il peut en exister de partout, mais ne vous y fiez pas, l'intrigue est très bien menée et les rebondissement se succèdent sans temps morts... jusqu'au final qui laisse espérer une suite !


Notation :

8,5/10.




mercredi 21 mai 2014

Rencontre avec Fabrice Colin

 


Ce samedi 17 mai 2014 a eu lieu à l'initiative de la médiathèque de Chassieu (Rhône) une rencontre avec l'écrivain Fabrice Colin. Ce fut l'occasion de découvrir un auteur sympathique et passionnant.
 
Auteur polyvalent, Fabrice Colin a fait ses débuts dans les littératures de l'imaginaire à la fin des années 1990. Ecrivant autant en littérature jeunesse qu'en littérature adulte, il s'est diversifié au fil du temps, devenant notamment scénariste de bandes dessinées (La brigade chimérique), journaliste, auteur de pièces radiophoniques pour France Culture ou éditeur (il dirige les éditions Super 8).
 
Fabrice Colin nous a présenté brièvement ses derniers romans parus ou réédités : Passeurs de mort, 49 jours et 2nde vie (diptyque La dernière guerre), Arcadia, Blue Jay Way et Ta mort sera la mienne, autant de titres qu'il m'a donné envie de lire. Cela tombe bien, la plupart sont disponibles à la médiathèque près de chez moi.
 
 

Après le décès de son oncle, Angel voit sa vie bouleversée. Du jour au lendemain, elle peut voir la Mort, ou plus exactement le passage de la vie à la mort. Angel devra affronter ce qui la terrifie le plus.
 
Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un "Élohim". Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…
 

 
Je m’appelle Rain, j’ai quinze ans. Je vis dans un monde ravagé par la guerre, où plus aucune femme ne peut avoir d’enfant. Un monde à feu et à sang que je dois traverser, car j’ai juré de retrouver Floryan. Pour s’échapper de l’Intermonde, il a fait le choix de la réincarnation en plongeant dans le Nihil. Mais au lieu d’un seul garçon, j’en découvre deux, Anthony et Eliott. Lequel est Floryan ? Je l’ignore. Nous devons cependant faire vite, car l’horreur qui ronge la Terre porte un nom : les « Élohim ». Or désormais, nous le savons, ces êtres sans émotions sont parmi nous… et notre désespoir est leur nourriture.
 
« Votre âme s’est étourdie aux lumières de Londres, et vous avez oublié que Camelot était le cœur d’Arcadia… »
Londres, 1872. Dans le monde d’Arcadia, la réalité a les couleurs du rêve : un royaume idéal, baigné de féerie arthurienne, dans lequel les ministres sont poètes et les artistes sont rois, où le futur est tabou et la mort improbable. Un jour pourtant, d’étranges présages viennent troubler la sérénité de la belle capitale. Neige bleutée, vaisseau fantôme… Le peintre Rossetti et ses amis se sentent mystérieusement concernés. Cent quarante ans plus tard, dans un Paris agonisant plongé sous les eaux, quatre jeunes gens férus d’art victorien entendent le même appel, et s’apprêtent à déchirer le voile qui sépare les deux mondes. 
 
 
 
Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu’il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan.
À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désœuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan).
Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n’a plus le choix : il fait partie de l’histoire.
 
 
Une soixantaine d'étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l'Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d'un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d'éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.
Obèse, mélancolique, Donald traîne son spleen existentiel en attendant la retraite. Il aurait voulu être indien ; il n'est que chef de la police. Ce soir-là, un mail arrive au poste. Prise au cœur d'une fusillade dans un motel de Moab, une employée appelle au secours.
Dans le miroir des toilettes, l'homme en larmes, effaré, contemple son reflet. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd'hui. Il s'appelle Troy, mais les noms n'ont plus d'importance. La fin du monde approche. Oh, il ne la craint pas. Le Feu du Ciel, il le sait, l'épargnera. En attendant, Troy s'arrête dans des diners, Troy parle à des gens, Troy baise, médite, et serre les poings. Dans sa tête : la rumeur grandissante d'avant l'apocalypse. Dans son sac de hockey : un fusil à pompe calibre 12.
Trois voix, trois personnages, trois destins irrémédiablement liés, sur les terres tragiques du rêve américain et de l'illusion mortelle.


Après cette présentation, Fabrice Colin a abordé divers sujets qui lui tenaient à cœur, en lien avec ses romans : les Etats-Unis - toile de fond de plusieurs de ses écrits - et la "psycho-géographie" du pays, les sectes, les tueurs de masse, les artistes de l'époque Victorienne, le rapport entre la réalité et la fiction...
Nous avons également beaucoup appris sur :
    - ses projets cinématographiques : les droits de plusieurs de ses romans sont achetés, mais il n'y a aucun projet précis en cours, mis à part une adaptation de sa BD La brigade chimérique pour laquelle il est associé à l'écriture du scénario ;
    -  sa méthode de travail : Fabrice Colin écrit très vite des premiers jets qu'il retravaille par la suite. Foisonnant d'idées, il écrit à des horaires de bureau (famille oblige !) "dans la joie et l'enthousiasme". Son secret pour durer ? Etre un écrivain sérieux, régulier, pugnace, avoir un mode de vie sain, faire des rencontres, aller au devant du public... ;
    - ses projets littéraires : un roman de littérature générale est en cours d'écriture. Une histoire contemporaine qui se passe en France, sur le mensonge et les faux-semblants, basée sur l'histoire de la poupée de Kafka (il s'agit d'une anecdote peu connue de la vie de l'écrivain, que Fabrice Colin nous a raconté avec beaucoup de talent : pour faire court, Kafka - qui avait un cœur d'or - a rencontré un jour une petite fille qui pleurait car elle avait perdu sa poupée. Pour la consoler il lui raconte que sa poupée n'est pas perdue mais qu'elle a décidé de voyager à travers le monde, et pour prouver ses dires il invente une correspondance entre lui et la poupée. Subjuguée, la petite fille oublie son chagrin au fil des jours, Kafka lui apportant une nouvelle lettre de sa poupée chaque fois qu'ils se rencontrent. A la mort de Kafka personne ne sait qui est la petite fille, et les lettres de la poupées sont recherchées depuis plus de 80 ans).
 
J'ai également profité de l'occasion pour lui faire dédicacer mon exemplaire des Confessions d'un automate mangeur d'opium.
 



 

lundi 19 mai 2014

En série. Journal d'un tueur, de David Forrest


Fiche technique :
 
Auteur : David Forrest
Titre : En série. Journal d'un tueur
Editeur : Land éditions
Nombre de pages : 211 (format epub)
Date de parution : Mai 2014
 
 
Quatrième de couverture :
 
Par l’auteur best-seller David Forrest ! Découvrez l’univers fascinant et culte de celui qui a défrayé la chronique en étant l’un des premiers succès en auto-publication en France. Un auteur que vous ne pourrez plus oublier.
(Re)découvrez son best-seller incontournable dans une édition inédite plus longue, plus sombre et plus choc !
Plongez dans l’intimité d’un tueur en série anonyme, un sociopathe à la fois effrayant et fascinant. De son premier acte barbare au dénouement grinçant de son sanglant périple, le narrateur vous entraîne dans une spirale d’horreur, d’humour noir et de satire sociale. Un voyage à glacer le sang qui ne vous laissera pas indemne.
 
 
Critique :

Ce roman se présente comme le journal intime d'un tueur en série, que nous suivons depuis sa première expérience de meurtre, grisante,  jusqu'à son jugement. Vomissant le dégoût qu'il éprouve pour ses contemporains, il met en place toute une logistique pour assouvir des pulsions qu'il prend plaisir à détailler pour ses lecteurs. Choix des victimes, méthodologie pour se débarrasser des corps, mais aussi réflexions sur la société ou souvenirs personnels, rien ne nous est épargné.
Le style de l'auteur est agréable à lire et les chapitres sont relativement courts, ce qui rend la lecture du roman très prenante. Le ton est glaçant, l'ambiance confine au malaise. Ce tueur en série - qui n'est finalement qu'un "monsieur-tout-le-monde" rejetant ses semblables qu'il considère comme inférieurs - est effrayant de réalisme. Heureusement que l'humour (noir bien évidemment) est là pour alléger un peu la lecture : entre bourdes de notre tueur et situations "cocasses", on rit un peu, même si on rit jaune.

Pour vous donner une idée du style du texte, en voici un court extrait :
Adultes, enfants, mâles, femelles, vous me donnez tous la nausée. Chaque jour, vous me prouvez à quel point vous et moi sommes différents.
Et la différence, c'est ce qui vous fait le plus peur. Ce que vous détestez le plus. Et vous ne vous êtes jamais fait prier pour me le faire savoir, avec vos railleries, vos humiliations, vos violences.
Vous êtes ignares. Inutiles. Mauvais. Un chiendent. Une peste.
Vous vous accrochez à votre pathétique existence et étouffez sous votre médiocrité tous ceux qui ne sont pas comme vous. Qui sont meilleurs que vous.
Ne vous étonnez alors pas qu'ils vous haïssent et qu'ils répliquent.
Vous m'avez écrasé sous vos diktats. Les caprices et règles parentales, les codes de votre société gangrénée. Mais vous n'avez pas réussi à m'enchaîner. Je me suis libéré, avec une seule obsession en tête : la vengeance.
En série. Journal d'un tueur est un roman que j'ai beaucoup apprécié. Le malaise se poursuivant après une conclusion qui fait froid dans le dos, on risque de se poser une question : qui, dans notre entourage, va répondre à l'appel final du tueur ?

 
Ma note :
 
8/10.



Sorti en autoédition numérique, ce roman a été estampillé  "Best-seller autoédité" durant l'été 2011. Pourquoi cette nouvelle version ? L'auteur nous l'explique dans sa préface :
Un auteur ne devrait jamais se relire. En 2014, j'ai commis cette erreur et j'ai été horrifié. Mettez peut-être cela sur le compte de l'expérience, mais les maladresses que j'y ai trouvées m'ont occasionné des cauchemars et une honte sans nom, aussi n'ai-je eu d'autre choix que de me plonger dans la réécriture du roman.
C'est cette nouvelle version que vous avez entre les mains. 80% du texte original a été réécrit, mais cette nouvelle mouture n'est pas qu'un "remastering" pour reprendre un terme cinématographique. C'est plutôt, pour rester dans le même thème, une version longue, undirector's cut, avec 15% de texte en plus.
J'avais écarté la plupart de ces scènes à l'époque, pour une question de rythme et parce qu'elles ne me convainquaient pas. Retravaillées, elles se justifient plus aujourd'hui. Ceux qui connaissent la version originale les repéreront peut-être. Les changements les plus évidents visent la fin du roman, plus longue, plus détaillée et plus drôle, je crois. Enfin, avec ce même humour cynique un peu jaune.